Appelée successivement « Rodoniacum » puis « Rôny » et « Rosny-sous-Bois-de-Vincennes », la ville prend définitivement en 1897 le nom de « Rosny-sous-Bois ».
De l’époque gallo-romaine au Moyen-âge
Des fouilles menées près de l’église Sainte-Geneviève attestent d’un village mérovingien. Il faut attendre 1163 et une bulle du pape Alexandre III pour trouver le nom de Rodoniacum, littéralement « l’église avec le village autour ». La terre appartenait alors à l’abbaye de Sainte-Geneviève, c’est un petit bourg rural.
Le Moyen-âge, début de l’affranchissement
En août 1246, une première manumission générale d’Île-de-France accorde aux habitants leur affranchissement. L’histoire de la ville relate une période tourmentée avec de nombreux heurts avec les seigneurs-abbé. Plus tard en 1652, les troubles de la Fronde des Princes annoncent les prémisses de la révolution.
Rosny-sous-Bois est un prieuré-cure de l’Abbaye qui compte 635 habitants en 1788 don 64 % d’agriculteurs. Les premiers artisans apparaissent : menuisiers, charrons, maréchaux-ferrants, charpentiers.
La Révolution et ses grands changements
Dès 1789, les Rosnéens participent activement, mais prudemment, à la Révolution. Ils rédigent avec l’aide du prévôt de Rosny, Maitre Cottereau, un cahier de doléances contenant un vœu surprenant pour l’époque, donnant la surveillance des écoles à un pouvoir séculier et non aux ecclésiastiques.
Les Rosnéens payèrent largement leur tribut aux guerres de la Révolution et de l’Empire. C’est à cette époque que fut édifié le Fort de Rosny de 1840 à 1850.
Le XXe siècle : l’ère du développement de la ville
Dès 1850, avec le développement des voies ferrées et l’aménagement des routes, Rosny-sous-Bois connaît une expansion industrielle et agricole. La proximité de Paris dynamise les échanges et la population jusque-là essentiellement rurale voit arriver ouvriers et salariés. La guerre de 1870 laissera la ville en ruines.
L’industrie reprit ensuite avec l’ouverture des carrières de plâtre et de nombreux habitants travaillent à Paris.
Entre les deux guerres mondiales, les zones pavillonnaires se développent, faisant reculer les cultures. Mais c’est à partir de 1960 que l’urbanisation s’accélère vraiment. De nombreux immeubles sont construits à la périphérie : aux Marnaudes, au Pré Gentil, et à la Boissière. Une zone industrielle est créée au nord de la ville, ainsi qu’une zone commerciale et la zone d’activité de la Garenne. Une nouvel hôtel de ville est édifié en 1964, au fond du parc public légué par M. et Mme Richard-Gardebled.
Rosny-sous-Bois est devenue une cité importante, à la croissance régulière, qui compte 35 823 habitants en 1975, 36 446 en 1982, 37 779 en mars 1990 et près de 47 000 en 2022.